RICCARDO SIMONUTTI
Communiquer avec l’art et par l’art, pour le monde : le fondement de toute activité primaire et névrotique. Voilà le credo de Riccardo Simonutti.
Né en 1973, l’artiste grandi sur le Cap de la Hague, en Normandie. Il suit les cours de Jean-Yves Duperron pendant trois ans (1987 – 1990). Il débute sa carrière par le portrait et la caricature, répondant aussi bien à des commandes de particuliers que d’institutions, ceci jusqu’en 1995, année durant laquelle il commence à participer à de multiples salons. C’est en 2005 qu’il change d’orientation artistique, s’essayant à l’abstraction et à l’art conceptuel. Aujourd’hui, bien que toujours inscrit dans cette démarche indépendante, il a intégré le monde des galeries afin de prolonger son travail artistique et de se consacrer exclusivement à celui-ci.
Artiste multi supports, travaillant aussi bien à l’huile qu’avec le béton, en passant par l’utilisation de pigments bruts, ses dernières productions utilisent la photographie en noir et blanc comme base de travail, qu’il rehausse de couleurs, cherchant à mettre en exergue les effets transparences autour du noir. L’artiste aime jouer sur les sens, associer couleurs, matières et essences afin de faire naître une œuvre pluri sensoriel, sollicitant la vue, le toucher et l’odorat. Son objectif : essayer de réveiller un certain sixième sens, celui de l’aura, de la perception informelle, de faire ressurgir d’anciennes sensations confinées dans nos souvenirs d’enfance ou raviver celles du quotidien.
Pour lui, c’est un retour aux sources, aux fondamentaux, à l’instinct animal qui sommeille en nous par un travail direct et brut sur les matières et les effets. L’association de ces trois sens agissant dans la même direction, passant par le filtre des visuels flous, oriente vers ce troisième sens, rarement utilisé dans l’art contemporain. Pour Riccardo Simonutti, l’art est avant tout une thérapie, celle d’aller d’abord vers la facilité, comme certains s’orientent vers les sites de rencontre avant de faire le grand saut, afin de vaincre leur timidité et ainsi trouver un exutoire, pour que les choses viennent toutes seules…Pour que les choses se vendent toutes seules…cependant il ne faut pas se méprendre sur le but de l’artiste, qui ne rentre pas dans le marketing direct et intrusif de notre société de consommation, mais qui par ce biais formule une acide critique à ce système qui privilégie l’information à la connaissance.
Car en effet, l’artiste est engagé ; conscient de la responsabilité de l’Homme quant aux ressources naturelles et à la dégradation écologique, il dénonce par son travail les excès de l’urbanisme exacerbé, ainsi que l’insouciance de nos sociétés consuméristes, origine de l’expansion des continents de déchets, problématique apparu depuis les années 1997, sujet sensible que l’artiste prend très à cœur. Il souhaite à sa manière porter un message écologique sans prétention aucune, dans le simple but d’éveiller ou de réveiller les consciences afin d’entrevoir un avenir plus positif pour cette cause qui lui est chère.
