HAUREL
Né en 1944
Un peintre, un Rouennais qui plus est, et qui ne se voue pas au post-impressionnisme, c’est remarquable !
En tout cas, cela n’a pas empêché HAUREL d’exposer dans le giron de cette impression puisque nombre de ses présentations se situent à Rouen, Honfleur, Deauville et que premier de sa promotion à l’Ecole des Beaux-Arts de la rue Martainville, a l’ombre de l’église et de l’Aître Saint-Maclou de Rouen, il se voue à la rude et belle école du pointilllisme.
C’est qu’il tient le coup, le pointillisme, auprès des peintres et des amateurs ! Les livres d’art le confinent entre 1899 et 1904 dans le sillage néo-impressionniste et lui réservent les signatures de Seurat et Signac dont le but réservé à la couleur et la lumière leur attribue l’épithète « chromo-luminaristes », bien qu’ils restent fidèles à l’impression tout en se questionnant sur le devenir de la peinture.
Ce devenir, occulté quelque peu par l’histoire de l’art continue d’interroger des créateurs et HAUREL n’est pas des moindres à exalter l’essentiel méthodique du divisionnisme de la couleur pure afin de réinventer le lyrisme de l’espace et du grand air.
Une très belle technique donc, mais aussi une réelle sensibilité sans laquelle ses compositions ne seraient qu’un strict assemblage de couleurs semblable à l’émulsion d’une pellicule photographique en couleur à gros grains.
HAUREL construit pour l’espace, accentuant la profondeur de ses perspectives, d’audacieuses couleurs dont la cohabitation détermine de fabuleuses et riches nuances.
Avec le souci du fin détail, chaque motif se pare d’une lumière étrange, d’une beauté quasi irréelle et pourtant, générant une impression sereine et magique qui échappe à la réalité servile afin d’organiser dans les esprits une vision différente de la nature, des heures et des êtres tandis que la fine touche fait intensément vibrer une quiétude rassurante, idéale et imprégnée de merveilleux.
Référencé ARTPRICE et AKOUN.